Un avion sans elle

Un avion sans elle, de Michel Bussi

Editions Pocket (2013)
Format poche, 573 pages
Thriller & Polar




Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapé d'un crash d'avion, un bébé de 3 mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'histoire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu'à ce que les masquent tombent...

Ma chronique
On a beaucoup entendu parler de ce roman et de son auteur sur la blogosphère, il y a quelques années. Trop peut-être, je n'avais pas très envie de le lire, et très honnêtement, la couverture de l'édition Pocket est loin de lui rendre hommage. Et puis, une de mes « copinautes », Gabrielle pour ne pas la citer, l'a lu et chroniqué, un peu par hasard elle aussi apparemment. Or, les goûts littéraires de Gaby sont généralement suffisamment proches des miens pour que je décide de lui faire confiance. Bien m'en a pris, parce que j'ai beaucoup aimé cette histoire.

Je lis pas mal de thrillers, et ce sont généralement des histoires beaucoup plus « musclées » que celle-ci qui, il faut bien le dire, relève davantage de l'enquête policière que du thriller à proprement parler. Mais ce qui est intéressant dans ce roman, c'est surtout l'humanité qu'il dégage, et la facilité avec laquelle Michel Bussi ménage son suspens. C'était ma toute première excursion dans l'univers de cet auteur, et j'ai beaucoup aimé sa plume. Pas tant le style, qui reste très classique, que la manière dont il construit son intrigue autour de personnages, certes un peu clichés et caricaturaux, mais très sympathiques.

Le récit est construit autour du carnet d'enquête d'un détective privé, du nom pour le moins original de Crédule Grand-Duc, lequel s'acharne à découvrir, sur une période de 18 ans et mandaté par l'une des deux familles impliquées, la véritable identité de la jeune Lylie, dite Libellule. Et de fil en aiguille, on se retrouve bien vite aussi obsédé que lui par le dénouement de cette histoire ! Bien qu'on soit très loin des thrillers plutôt gores d'un Maxime Chattam par exemple, c'est dynamique, bien rythmé, plein de suspens, et j'ai beaucoup aimé ce petit côté psychologique qui nous fait nous interroger sur l'adoption, sur la manière dont on peut élever un enfant qui n'est pas le sien, sur le pouvoir et la corruption de l'argent.

On signalera quand même quelques petites imperfections, des situations parfois un peu prévisibles ou encore un dernier chapitre un peu trop guimauve à mon goût, mais le dénouement a néanmoins été à la hauteur de mes espérances. Entendez par là qu'il tient debout et m'a réservé quelques surprises bienvenues, même si j'avais deviné un certain nombre de choses. Un bon polar, rythmé, dynamique et plein de suspens, autant de qualités qui nous font oublier l'aspect un peu caricatural des personnages de Michel Bussi. A découvrir sans hésitation.

Lecture commune avec : Aristide, Charlène, Lysandre.

Note : ★★★★☆

4 commentaires

  1. Grande fan de romans policiers et thrillers, j'hésitais beaucoup à me lancer dans celui-ci. Grâce à ton avis et ton analyse, je crois qu'il correspond tout à fait à ce que j'aime retrouver dans ce genre de romans. Du coup, il devrait rejoindre ma Wish... !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère que tu ne seras pas déçue quand tu le liras. De mon côté, j'ai bien envie d'en lire d'autres de Michel Bussi, du coup ! ;o)

      Supprimer
  2. Mon préféré est nymphéas noirs..je te le conseille, meilleur à mon goût qu un avion sans elle, la fin m a scotchée . Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j’essaierai avec plaisir à l'occasion ! Bises.

      Supprimer