Candy Mountains

Présentation

Titre : Candy Mountains
Auteur : Nikko, Benoït Bernard

Année de 1ère parution française : 2012 (tome 1) et 2013 (tome 2)
Appartient au cycle : Candy Mountains, tomes 1 & 2

Lu au format : Bande-dessinée, 80 pages/tome
Aux éditions : Ankama

Quatrième de couverture

Alice est médecin, responsable d’un service de traumatologie. Plongés dans le coma, ses patients subissent une récente surmortalité, la rendant particulièrement nerveuse… d’autant que sa vie personnelle est bouleversée par un drame sourd et insupportable : sa fille Maya, qui a subi des maltraitances, doit désormais se préparer à témoigner contre son propre père. Mais c’était compter sans le terrible accident de voiture qui va les faire se réveiller emmurées dans un cauchemar bien pire encore…

Ma chronique

Le CE de la société dans laquelle je travaille organise, pour la huitième année consécutive, un festival BD ! 20 bandes-dessinées à lire en quelques mois, lesquelles nous sont prêtées gratuitement pendant une semaine à dix jours, et circulent de mains en mains et de service en service. Sur le principe, j’aime beaucoup, et c’est l’occasion pour moi de faire des tas de belles (et moins belles parfois) découvertes. Candy Mountains fait clairement partie des belles, même si c’est assez glauque et violent.

Diptyque qui démarre sur les chapeaux de roue, cette bande-dessinée a ceci d’intéressant qu’elle s’intéresse à ce que vivent les personnes qui sont dans le coma. Elles ont l’air de dormir, mais comme le dit une infirmière à un moment, ce qu’elles vivent est tout bonnement épuisant. Et en l’occurrence, c’est rien de le dire ! Nikko nous embarque ainsi dans un huis clos sanglant au cœur d’un hôpital sordide où sévit une espèce de boucher armé d’une hache. Présenté comme ça, ça a l’air sacrément gore, et ça l’est, il faut bien le reconnaître, mais Candy Mountains n’est pas que ça.
Lire les 10 premières planches

La narration est parfaitement bien menée, et je me suis surprise à lire les deux tomes d’une traite, pour connaître le fin mot de l’histoire. Pas de temps mort, des personnages à l’histoire suffisamment aboutie pour que l’on s’attache à eux très rapidement. Le simple fait de réussir à faire ça dans une BD m’a toujours épatée ! Du côté du dessin, Benoît Bernard matérialise avec aisance une ambiance pesante et tendue, angoissante à souhait, bien que les allers et retours entre le réel et le coma aient tendance à atténuer un peu tout ça. Petit bémol également pour certains visages très semblables, qui rendent parfois difficile de savoir à qui on a à faire.

Une première œuvre non dénuée de défauts mais réellement convaincante pour moi, d’autant plus que le scénario, même s'il est effectivement assez violent et sanglant, n’a rien de ceux qui ne servent que de faire-valoir à des scènes gores. Il est abouti, avec un début et une fin, une vraie trame dramatique qui tient bien la route, et des graphismes angoissants qui le servent parfaitement. Au final, un thriller résolument adulte qui a su me séduire en tenant toutes ses promesses.

Note : ★★★★☆

4 commentaires

  1. C'est sympa comme CE dis-donc!!!
    J'aime le titre déjà et la première de couv du T1!

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    1. Nous avons deux passionnés de BD, c'est eux qui ont suggéré cela au CE. Ils organisent tout, le CE finance simplement les BD. En fin de session, elles sont revendues d'occasion pour financer une partie de la session suivante. Il y a également un classement des BD pour déterminer quelles sont nos préférées, et deux bons d'achat à gagner dans un magasin de BD de Grenoble. Oui, c'est cool !

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    2. C'est vraiment super en effet d'avoir des passionnés qui se bougent pour faire partager leur passion! Tout le monde y gagne!

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    3. Moi qui ne connaissait pas vraiment la bande-dessinée, je découvre grâce à eux, depuis quelques années, et vraiment, j'aime beaucoup !

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